La métaphore de la calèche

Métaphore calèche

Un des piliers de la naturopathie est « l’holisme ». Ce terme provient du grec ancien « holos », il signifie « entier ». On le retrouve dans l’adjectif « holistique » souvent utilisé pour décrire le « tout », et par là le fait que nous sommes des êtres physiques et psychologiques. Avec des pensées, des croyances, des émotions. Nous sommes un tout, et le phénomène (éventuel) de surcharges et de carences peut-être appliqué à nos différentes dimensions, et de façon systémique. Par exemple, une émotion non exprimée ou non évacuée peut s’imprimer dans nos tissus. En médecine traditionnelle chinoise, on attribue d’ailleurs des émotions aux organes. Les émotions déséquilibrées liées au foie sont la colère, l’irritabilité et encore l’insatisfaction. La tristesse est associée aux poumons, la peur aux reins… 

La métaphore de la Calèche, comme interprétée et présentée dans « Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi » de Michel Odoul, offre une illustration intéressante des interactions entre nos dimensions (physiques, mentales, émotionnelles, spirituelles) et amène, à celui qui le souhaite, à une considération singulière du « Chemin de vie. » 

En voici quelques extraits : 

« Le chemin sur lequel circule la Calèche est un chemin de terre. Comme tous les chemins de terre, il comporte des « nids-de-poule », des trous, des bosses, des cailloux, des ornières et des fossés de chaque côté. 

Les trous, les bosses et les cailloux sont les difficultés, les heurts de la vie. Les ornières sont les schémas déjà existants que nous reprenons des autres et que nous reproduisons. Les fossés, plus ou moins profonds, représentent les règles, les limites à ne pas franchir sous peine d’accident. 

Ce chemin comporte parfois des virages qui empêchent la visibilité ou traverse parfois des zones de brume ou des orages. Ce sont toutes ces phases de notre vie où nous sommes dans le « brouillard », où nous avons de la difficulté à voir clair ou à pouvoir anticiper car nous ne pouvons « voir devant ». 

Cette Calèche est tirée par deux chevaux […]. Ces chevaux symbolisent les émotions, ce qui nous montre à quel point ce sont elles qui nous tirent, voire nous mènent dans la vie. 

La Calèche est conduite par un Cocher qui représente notre mental, notre Conscient. Elle possède quatre roues, deux devant (les bras), qui donnent la direction ou plutôt impliquent la direction donnée par le Cocher aux chevaux, et deux derrière (les jambes), qui portent et transportent la charge (elles sont d’ailleurs toujours plus grosses que celles de l’avant). 

À l’intérieur de la Calèche, il y a un passager que l’on ne voit pas. Il s’agit du Maître ou Guide Intérieur de chacun de nous, de notre Non-Conscient, […]. 

Notre Calèche personnelle avance donc sur le chemin de la vie, dirigée en apparence par le Cocher. Je dis bien en apparence, car si c’est bien lui qui la conduit, c’est en fait le passager qui a donné la destination. 

Le Cocher, qui est donc notre mental, conduit la Calèche. De la qualité de sa vigilance et de sa conduite (ferme, mais en douceur) vont dépendre la qualité et le confort du voyage (l’existence). 

S’il brutalise les chevaux (émotions) et les brime, ceux-ci vont s’énerver ou s’emballer à un moment donné et risquer de conduire la Calèche à l’accident, de la même manière que nos émotions nous conduisent parfois à des actes irraisonnables, voire dangereux. 

Si le conducteur est trop relâché, s’il manque de vigilance, l’attelage va passer dans les ornières (reproduction des schémas parentaux, par exemple) et nous suivrons alors les traces des autres, en courant le risque d’aller dans le fossé, comme eux, s’ils l’ont fait. De la même façon, s’il n’est pas vigilant, le Cocher ne saura pas non plus éviter les trous, les bosses, les nids-de-poule (coups, erreurs de la vie) et le voyage sera très inconfortable pour la Calèche, le Cocher, et le Maître ou Guide Intérieur. 

S’il s’endort ou ne tient pas les rênes, ce seront alors les chevaux (émotions) qui dirigeront la Calèche. […]. 

Lorsque le Cocher conduit trop vite, force trop, comme nous le faisons parfois, ou si les chevaux s’emballent, c’est le fossé, l’accident qui arrête plus ou moins violemment tout l’attelage et avec plus ou moins de dégâts (accidents, traumatismes, dépressions). 

Parfois, une roue ou une pièce de la Calèche lâche (maladie), soit parce qu’elle était fragile, soit parce que la Calèche est passée sur trop de bosses et dans trop de trous (accumulation de comportements, d’attitudes inadéquates). 

Il faut alors réparer et selon la gravité de la panne, nous allons pouvoir le faire nous-mêmes (repos, cicatrisation), devoir faire appel à un dépanneur (médecine douce, naturelle) ou si c’est encore plus grave, à un réparateur (médecine moderne). 

Mais il sera de toute façon important de ne pas nous contenter de changer la pièce. Il sera essentiel de réfléchir à la conduite du Cocher et à la manière avec laquelle nous allons changer nos comportements, nos attitudes face à la vie, si nous ne voulons pas que « la panne » se reproduise. 

Parfois, la Calèche travers des zones de faible visibilité, c’est-à-dire que nous ne voyons pas vraiment où nous allons. 

Il peut s’agir d’un simple virage. Nous pouvons le voir et nous préparer à son arrivée en anticipant. Nous devons alors ralentir, repérer dans quel sens tourne le chemin et suivre la courbe en tenant bien les chevaux (maîtriser par exemple nos émotions quand nous vivons une phase de changement voulue ou subie). 

Lorsqu’il s’agit de brume ou d’orage, il nous est alors plus difficile de conduire notre Calèche. Nous devons « naviguer à vue », en ralentissant l’allure et en nous fiant aux bords immédiats du chemin. 

Nous devons dans cette phase faire une confiance totale, pour ne pas dire « aveugle », dans le chemin de vie […], et le Maître ou Guide Intérieur (Non-Conscient) qui a choisi le chemin. 

Ce sont les phases de la vie où nous sommes perdus dans le « brouillard » et où ne nous savons plus où nous allons. Dans ces moments-là, nous ne pouvons plus faire autrement que laisser la vie nous montrer la route. 

Parfois, enfin, nous arrivons à des carrefours, des bifurcations. Si le chemin n’est pas balisé, nous ne savons pas quelle direction prendre. 

Le Cocher (le mental, l’intellect) peut prendre une direction au hasard. Le risque de se tromper, voire de se perdre, est grand. Plus le Cocher est sûr de lui, persuadé de tout connaître et de tout maîtriser, plus il va vouloir et penser savoir quelle direction choisir et plus le risque sera important. Nous sommes alors dans le règne de la « technocratie rationaliste », où la raison et l’intellect croient pouvoir tout résoudre. 

S’il est, en revanche, humble et honnête avec lui-même, il demandera quelle route prendre au passager (Maître ou Guide Intérieur). Celui-là sait où il va, il connaît la destination finale. Il pourra alors l’indiquer au Cocher, qui la prendra, à condition que ce dernier ait été capable de l’entendre. 

En effet, la Calèche fait parfois beaucoup de bruit en roulant, et il est nécessaire de s’arrêter pour pouvoir dialoguer avec le Maître ou le Guide Intérieur. Ce sont les pauses, les retraites que nous faisons parfois pour nous retrouver, car il nous arrive de nous perdre. » 

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